Hello les wilders, il y a pas mal de prénoms de non wilders, mais de mecs de mon nouveau club, l'UASG.
Pour ceux qui me connaissent, je ne peux pas faire un CR en parlant de la course directement … Il me faut expliquer le contexte … donc un petit rappel sur moi ; je me suis remis au triathlon – après une dizaine d’années d’arrêt au profit du trail – l’année dernière, pour accompagner ma sœur sur son 1er ironman , cadeau que je lui avais fait pour ses 40 ans. A l’arrivée, elle m’a mis 1h dans la vue (elle a du faire environ 14h40), et ça m’a donné envie de m’y remettre plus sérieusement. C’est pour cela que 3 mois après j’enchainais Vichy où je finissais en 13h48, mon meilleur temps.
J’avais ouie dire qu’il existait une section tri à l’UASG, avec des lignes d’eau réservées , des sorties communes à vélo et tout un tas d’autres avantages, que Steph et Seb m’accueillent dans ce club d’Elites ;)
Cette année, 2019, je regarde quel ironman que je peux faire à moindre coût, car l’année dernière 2 ironmans : un à Lanzarote, donc inscription+vol+hotel+location velo ; et Vichy inscription+hotel+peages (mine de rien) , bref, le budget n’était pas neutre … Je jette donc mon dévolu sur le XXL Corsaire de Saint Malo, ma belle mère habitant à 30kms de là. Et autre avantage de faire une course qui n’a pas le label ironman, c’est que je ne craquerai pas sur toute la boutique de merchandising…
Me voilà donc inscrit à l’XXL Corsaire, et j’essaie de motiver à minima Steph pour le refaire (il avait fait l’édition précédente où la natation avait été annulée, et qui avait généré pas mal de mécontentements chez les athlètes), mais je ne sais pas pourquoi, il n’était pas sensible à mes arguments … Il avait du sentir que celui-ci allait être annulé faute de participants …
Je cherche une autre course pouvant la remplacer, mais la tâche est rude ; d’une part, trouver une course, et d’autre part, repartir dans la négo avec Audrey (Madame ;)) … Je repère le ToursNMan, le 16 juin, mais j’hésite, car nous devons déposer nos filles à l’aéroport le 15 juin … Ce qui veut dire qu’on ne va pas dormir le samedi matin, et qu’on sera un peu speed pour rejoindre Tours en quittant l’aéroport … Mais en y refléchissant bien, c’est ce qui m’apparaît être la meilleure option. Négo faite, je m’inscris au ToursNMan (Lire Tourraine Man ... j'ai mis du temps à comprendre ...) .
La prépa
Je ne suis pas un plan particulier, ma semaine est en général comme ça :
Lundi : Natation UASG
Mardi : certains matins : natation avec Xavier, midi : petit footing ou vélo 1h
Mercredi : VMA UASG
Jeudi : certains matins : natation avec Xavier, midi : petit footing ou vélo 1h
Vendredi : Seuil UASG
Samedi : SL Vélo, dont certaines avec Etienne, à qui j’ai dit que je lui piquerai le titre de meilleur triathlète de l’année … Je ne le lui piquerai surement pas, mais je tiens à dire que c’est bon de faire une sortie avec Etienne quand il est en reprise, car au début, il demeure très fort, mais à la fin (sur une sortie de 100 bornes), on voit qu’il est humain lui aussi, et qu’il fini cramé …
Dimanche : repos
J’ai voulu faire un Vincennes – Fréhel (en Bretagne) en 2j ; celui-ci a été interrompu par le fait que j’ai cassé ma patte de dérailleur, mais cela m’a appris à réduire la chaine pour ne rouler que sur un pignon fixe, et maintenant, j’ai toujours une patte de dérailleur sur moi. Je me dis donc que c’est un souci mécanique de plus que je saurai surmonter sur la course ; même si j’aimerais vraiment ne pas en avoir …
La veille de la course
Nous quittons l’aéroport vers 11h30, direction Tours, j’avais réservé un petit studio (dépendance) dans une grande demeure avec un hyper grand jardin. Piscine (26° au moins) à dispo … Comme il ne pleuvait pas, nous pouvions manger dehors, et c’était assez sympa. Le studio se trouvait à 1/4h à pied du parc des expos, donc nous avons été au retrait des dossards, dépose vélo etc …
J’ai le dossard 300, et il a quelque chose ce dossard, car sur le guide triathlète, c’est celui là qu’ils mettent en exergue …
Lorsque je dépose mon vélo, je discute avec le mec derrière moi qui me dit que la transition nat-velo est longue qu’il faut prendre des vieilles chaussures (qu’on se débarrasse après) , car en plus il y a des gravillons. En fait, la T1 se trouve à la sortie de la nat, et il faut courir ensuite 1km pour arriver au parc à vélo … Me voilà en panique : je n’ai pas de vieilles chaussures sur moi, et je veux donc en acheter, mais ça fait ch… de mettre bcp dans une paire qu’on va jeter après 1km …
J’ai fait 2 erreurs :
- Ne pas assister au briefing de course, mais avec mes filles et l’aéroport, c’était compliqué
- Avoir lu le guide triathlète en diagonale, car miraculeusement, le soir, j’ai lu qu’après la natation, il serait possible de laisser les chaussures de transition « nat-vélo » dans le parc à vélo ; pas besoin de les jeter …
Après un petit bain de piscine, me voilà prêt à aller me coucher, demain, la journée sera longue.
La course
Après un révéil à 4h15, un plat de pâtes avalé, un tour dans le parc à vélo pour remplir mon bidon et laisser mes chaussures de course. Mes sacs de transitions donnés me voilà sur la ligne de départ dans le sas -1h tout devant, avec les pros. Il y a un unijambiste qui va prendre le départ juste avant nous, il m’aura vraiment impressionné … car Audrey m’a dit qu’il était arrivé pas très loin derrière moi sur la nat, et vu que je l’ai doublé à vélo, c’est qu’il a été plus vite que moi sur la T1 …
La nat
Le départ est donné pour les pros, puis un rolling start toutes les 5s par 4.
Je pars assez vite pour ne pas trop être gêné, mais je rattrape ceux de devant, bon, j’essaie de me frayer mon chemin, et de ne pas perdre ma trajectoire ( sur mes 2 derniers IM, j’ai à ma montre 4500m , donc je zigzague trop ) ; ma sœur m’a donné la technique de ne pas tout le temps respirer sur le côté, mais d’une fois sur 2, respirer devant pour ajuster sa trajectoire.
Avantage de cette année, j’ai fait quelques sorties à la base de Torcy, et je me suis rendu compte que respirer devant une fois sur 3 ou 6 (j’ai un meilleur côté) me va mieux, c’est donc la technique que j’emploierai donc.
J’ai eu différents temps à mes ironmans (58’,1h09,1h20h,1h14) , je sais que les 58’ sont intouchables, je ne sais toujours pas comment j’ai pu le faire, peut être que l’eau salée fait nager plus vite … et puis, j’avais 29 ans, ça doit aussi jouer … Bon, à Torcy, je faisais le tour en un peu plus de 30’, et ça faisait env 1900 ; donc je me dis qu’1h05 , ce serait pas mal, ou au moins, moins d’1h10.
Le parcours est un rectangle, la 1ere longueur est sympa, la 1re largeur aussi, par contre, la 2e longueur est soleil dans la gueule, donc dure de bien viser la bouée, mais au final, je ne m’en suis pas trop mal sorti, et n’ai pas trop zigzagué.
J’avais lu qu’il y avait une sortie à l’australienne, donc, je suis le flot, mais cherche cette sortie, afin de faire un coucou à Audrey, mais au final, je ne la vois pas … Je pense que c’est une autre erreur de ne pas avoir assisté au briefing, ils ont surement du dire qu’il n’y en avait pas … Mais bon, en cherchant cette sortie, j’aperçois Audrey, et donc je peux m’octroyer quelques secondes de rétropédalage pour lui faire un coucou, jeter un coup d’œil à ma montre, je vois 32’ et quelques et repartir pour le 2nd tour.
Je sors en 1h05 ; meme légèrement moins, le temps de laisser les gens devant sortir de l’eau … Du coup, je suis très content, et je suis resté régulier …
Je pense à Guillaume qui s’est enquillé 10kms la veille, avec des cut off serrés, et je me dis que c’est un sacré défi aussi à relever …
La T1
Les transitions, c’est pas mon fort, il me faut m’essuyer, mettre mon tee-shirt, mettre ma crème NOK sur mes pieds, mettre ma crème anti froid sur les mains, choisir entre les 2 paires de gants : gants hiver, ou mi-saison , ou prendre les 2… j’opte pour la mi-saison, et laisse les gants hiver dans le sac … Ce fut un bon choix :)
S’ensuit 1 kms de course avec mes crocks, mais ça va, vraiment , je suis surpris par le « bon » temps que j’ai mis sur cette T1
Le vélo
Il parait que le vélo est plat ; je ne connais pas cette boucle, car quand j’ai voulu reconnaître le parcours, j’ai crevé 2 fois , j’y arrive donc avec un peu d’appréhension ; surtout que je suis passé sur tubeless … C’est vrai que l’avantage du tubeless (quand j’avais crevé sur la reco), c’est que la réparation est hyper rapide, le liquide préventif rebouche le trou, et il suffit de regonfler … Maintenant, il ne faut pas que le trou soit trop gros non plus … Du coup, j’ai acheté 2 nouveaux pneus, car mon pneu arrière droit avait tendance à se dégonfler, le liquide préventif n’avait pas si bien réparé le pneu que ça, et j’ai préféré ne prendre moins de risque en le changeant complètement. Ceci m’a permis de changer un pneu tubeless … purée, pas facile de le mettre … Mon 2e pneu neuf, je l’avais sur mon vélo. J’ai aussi acheté des rustines tubeless … J’avais en plus un derive chaine, 2 attaches rapides, et une pince ecarte attache rapide … Normalement j’étais paré pour les gros dégats … Heureusement, je n’en ai pas eu besoin.
Revenons à la course.
En quittant Tours, c’est assez serré, et on ne peut pas aller hyper vite, on est souvent à 25/26 km/h , et finalement, ça se dégage, et on peut un peu plus accélérer, je regarde toujours mon compteur, mon objectif est d’être autour des 6h, donc je me dis que tant que je suis au dessus de 30km/h, ça va !
A Vichy, j’avais regardé une vidéo de « vélo chinois », bon lui, il est intouchable, 2h45 au marathon, 10h sur son 1er IM … Mais il avait dit qu’il séparait sa course en 4 étapes de 45kms, donc c’est ce que j’ai fait sur mes laps : 4 laps auto de 45kms, et je savais qu’il me faudrait être autour d’1h30/lap.
Ce début de vélo n’est pas facile, je me rends compte que la natation m’a quand même un peu fatigué, et je sens comme un début de crampe dans la cuisse droite … Mais je ne m’affole pas, je pédale toujours en mode tranquille, aux alentours de 80/90 tours/mn. J’ai aussi l’impression qu’on a vent défavorable, mais comme je suis au dessus des 30, je me dis que ça va, et que j’espère ne pas me tromper du sens du vent … Mon 45e km bippe en 1h27, wahou, je suis à plus de 30km/h, malgré un départ plus lent. J’ai viré de sens après une magnifique vue sur le château de Rigny-Ussé, et j’entame la 2e partie de la boucle. Je ne m’étais pas trompé, on était bien en vent défavorable, et là, on est plus poussé par le vent arrière. Par contre, je trouve que cette partie de la boucle est beaucoup moins plate, et plus vallonnée … Des cadors comme Vince ou Eric qui ont fait le half ne s’en rendent pas compte, mais les gabarits comme moi, on le voit tout de suite … quand la pente s’accentue un peu, ma vitesse passe vite à 15/18 km/h, et en descente à 50 km/h … Ce qui n’est pas du tout arrivé sur la 1ere partie … Au final, ça ne change pas grand-chose, car au 90e km, mon lap affiche à nouveau 1h27.
Petite anecdote tout de même ; à un moment je vois un cycliste qui est dans la roue d’un autre, je me dis qu’il exagère, car quand même , je vois des potes de temps en temps l’un a côté de l’autre qui discutent, mais dans la roue, c’est chaud, et comme ils vont quasi aussi vite que moi, je n’ai pas envie qu’un arbitre nous siffle … alors j’appuie un peu sur les pédales pour les doubler, et il me redouble, je m’aperçois enfin que c’était un cycliste du dimanche, et qui s’est sûrement dit que c’était sympa de se mettre dans les roues des triathlètes aguerris ;)
Me voilà reparti pour la 2e boucle à vélo, et tout d’abord pour la 3e partie (45kms) de ce vélo. Cette partie là est vraiment difficile, j’ai une baisse de régime, je le vois sur le compteur, et de moral aussi, je suis fatigué, alors je commence à cogiter sur la course à pied, je repense à Vichy où j’avais à peu près couru jusqu’au 10e km, et après la grosse galère pour faire les 32 derniers. Je me dis que ce n’est pas possible de démarrer la course dans cet état d’esprit … Alors je pense à Xavier qui va faire son 1er IM à Frankfurt ,qui est plein de doutes, et en plus de voir mes précédents résultats , en toute modestie, pas à la hauteur de mon potentiel, le rassuraient encore moins … je me dis qu’il faut que je le rassure quand même … Je pense à Audrey, qui avait cessé de venir voir mes courses, car elle en avait marre que ça dure des jours (ben oui, les ultras c’est long) ; et que pour aujourd’hui, elle aurait bien aimé rentrer sur Paris dès le soir même, mais qu’elle était persuadée que je n’arriverais pas avant 22h …
Je ne me mets cependant pas la pression sur mon heure d’arrivée, on verra si on rentre ce soir ou demain matin sur Paris, l’essentiel étant d’arriver …
En plus le fait de la voir (Audrey) une fois sur chaque boucle me fait me dire que je ne suis pas seul cette fois à faire ma course, et qu’il faut que j’avance.
Du coup, je prends le temps de m’alimenter un peu plus, de prendre quelque chose de solide, je chasse les mauvaises pensées et ça revient un peu mieux. Bon, par contre, le résultat est sans appel, mon 3e 45km bippe en 1h37 … j’ai perdu 10’ … Moi qui me prenait à espérer passer sous la barre des 6h, je pense que ça va être compliqué … mais tant pis, du moment que j’assure du 28/30km/h, ça reste tout à fait honorable !J’arrive à 800m de l’arrivée, je commence à retirer mes pieds de mes chaussures et à pédaler avec les chaussures attachées, mais mes pieds libres … Attention, je suis un vrai triathlète, je risque de faire une super T2 !!!
Je finis le vélo en 6h02, satisfait. Reste à voir comment va se passer la cap.
La T2
J’ai déposé mon vélo rapidement, par contre, une fois récupéré mon sac, jai retiré mes chaussettes, et laissé un peu mes pieds à l’air, ils avaient bien chauffés … j’avais des pringles dans mon sac de T2, donc j’en ai mangé. J’aurais du mettre une petite bouteille d’eau, car j’avais soif … j’ai retiré mes habits (du haut) pour mettre le top uasg. Me restait 2 choix de gants, je décide de prendre les plus fins, que je mets dans une des poches de mon short, je ne commencerai pas la cap tout de suite avec eux sur les mains.
Une fois que j’ai bien mangé, je me mets de la NOK sur les pieds, me met une nouvelle paire de chaussettes, enfile mes chaussures. Casquette et lunettes de soleil sur la tête.Bon, ben, j’ai l’air d’être prêt, et il va falloir y aller …
Je me dirige vers la sortie du hall, et démarrage de la cap :
La course
J’essaie sur ce 1er km de sentir mes sensations : elles sont bonnes, je me souviens de Vichy où j’avais été bien jusqu’au 10e, donc j’espère que je serais bien au délà de ce 10e … Mon 1er kilo, je le fais en 7’35, je suis surpris, mais bon, ça doit être le temps que les jambes « se mettent en jambes ». Je repense à JL qui donnait des conseils à Xavier (mais que j’écoutais aussi, on apprend tout le temps), lui disant de ne pas se prendre la tête sur le rythme de la cap, il faut le sentir, et courir en mode footing, et se sentir bien … C’est ce que je fais, et moi qui ai plutôt l’habitude de faire mes footing en 6’ voir plus au kilo, me voila en 5’10/km sur le 2e (c’est surement du au fait que j’avais mis mes gants, car mon énergie partait dans mes doigts, là, elle est repartie dans mes jambes ;)) ,et finalement, pas mal de kms s’enchainent comme ça aux alentours de 5’30/km. Sur le 1er tour, il y a quelques petites pentes, je me demande si je les prends en marchant (réflexe de traileur), mais je suis plutôt bien, et je me dis que ça va couper la dynamique de courir, qu’on verra sur les prochains tours comment je me sentirai.
La boucle que nous effectuons est assez sympa je trouve, avec des passages sur une île avec un petit zoo, des petits single track, des petites montées, descentes.
Finalement mon 1er tour se passe bien, et je pars pour le 2e, mentalement déjà, je me dis que j’ai fait mieux qu’à Vichy, car je suis encore bien dans le 2e tour. Par contre, à partir du 2e tours, j’active la technique du trail sur les « fortes » pentes (ie 5%), les faibles pentes (2%, je continuais à courir). Bien sûr je m’arrête à chaque ravito, où je prend gel avec eau et st yorre.
Sur le début du 3e tour, je prend un autre type de gel, et là, je commence un peu à vomir, et avoir mal au ventre, je pense que c’est lié à ce nouveau gel, et je me dis que maintenant, j’arrête, je passe au mélange coca/eau.
Je croise Audrey 2x/tour à ses endroits stratégiques, et ça fait toujours du bien. Le 3e tour, j’ai nettement ralenti l’allure, mais je continue de courir, et je pense à Manu (Besse) que j’avais croisé à Vichy qui me disait qu’il fallait essayer de ne pas marcher. Je me donne des objectifs en me mentalisant que c’est simple finalement : c’est soit tous les 2 ou 2.5kms (ravitaillements) + les côtes (toute pente est désormais authorisée) que j’ai le droit de marcher.
Je croise Audrey sur la fin du 3e tour qui me dit que c’est bien, que j’ai ralenti, mais qu’il me faut continuer ainsi … Je me dit qu’en effet, il ne me faut pas lâcher, qu’en plus début juillet, je vais faire la reco de l’utmb avec mon pote Jérôme en 3 étapes : 1ere : 78km/4600D+ ; 2e : 50 kms/2500D+ ; 3e : 45kms/1600D+ ; donc bref, la 1ere étape va durer bien plus longtemps qu’un IM , et que quand il faudra relancer, il ne faudra pas lâcher … Je pense également à l’écotrail 80 que j’avais fait il y a 2 ans dans des conditions dantesques, et il avait fallu relancer toute la partie plate de la fin pour arriver dans les temps , et du coup, j’avance , je suis sur le 4e tour, et je tourne entre 7’ et 7’30 au kilo.
Pourtant jusque là, mon GPS était à peu près précis (à 500m près), mais quand je pense qu’il me reste 5 kms, je vois le panneau comme quoi il en reste 6, voir meme 6.5 … Je ne panique pas, je sais que je pourrais faire ce km de plus, mais jusque là, je ne m’étais pas trop inquiété de mon temps final, mais là, finalement, je me dis que j’ai quand meme été bien toute la course, donc si ça se trouve, je ferais un temps tout à fait correct. Quand il reste 5 kms, je suis à peu près à 12h de course, donc je me dis qu’avec une allure de marche, ça fait du 10mn/km, donc que je peux finir en 12h50, ce qui serait moins de 13h et ce que j’avais annoncé à la fin de mon IM de Vichy, 1h de moins c’est déjà pas mal … Donc rasséréné par ce temps, je continue à courir et les kms vont quand meme plus vite que ces 10mn/km, plus l’arrivée s’approche, et plus je me dis, mais je ne vais pas être loin des 12h30, cette barre est elle accessible ? … Après un peu de réfexion et des calculs approximatifs avec le reste de lucidité que j’avais, je me suis dit que non, et j’ai continué à mon rythme. Au final,je pense que ça a été une bonne décision, car 300m avant l’arrivée, j’ai commencé à accélérer, et j’ai eu un méchant lancement de crampe qui m’a obligé à me remettre dans une allure plus raisonnable.
Au final je passe la barre en 12h31 , et 12h31/12h30 c’est du kif kif … Hyper content d’avoir bouclé mon 5e ironman, et dans mon meilleur temps.
Il me faut quelques minutes assis pour récupérer, Audrey me rejoint. Elle me fait, comme pour le tour de France, le bisou de la bombe au champion ;)
Et elle me dit que ma sœur est là aussi … Quelle surprise, je la savais en France (elle vit en Martinique), et est venue pour faire l’ironman de Nice dans 2 semaines . Donc une arrivée top.
Bilan :
La nat : je ne changerais rien, j’en suis hyper content
Les T1 et T2 : je ne sais pas trop ce que je peux changer, comme ce sont des courses longues, je n’ai pas spécialement envie de me presser … Je verrai aux mondiaux à Lausanne , qu’on a une trifonction unique pour toute la course, où c’est un M , là, je vais essayer d’aller plus vite, on verra ce que je peux espérer comme amélioration.
Le vélo : Je ne vois pas comment faire mieux, si ce n’est essayer, comme Xavier, de faire plus de sorties longues, plus régulièrement (Xav, ça va bien se passer) … Changer de vélo, je ne sais pas si ça améliorera la chose, car je suis bien sur mon vélo, et avec la kit de réparation embarqué, pas sûr que j’optimise … Enfin, faire un vélo comme ça à chaque IM, j’achète :)
La cap : Là aussi, j’ai eu de bonnes sensations, et eu l’impression que mon temps final (que je ne connaissais pas en courant), serait plus aux alentours de 4h40/45 que de 4h59 (je ne vais pas dire 5h, car je suis en dessous :)) , donc ce qui me manquerait, je pense que ce sont plus de sorties longues, j’ai du en faire 3 en tout et pour tout : le marathon de Paris, une de 25 et une autre de 28.
Enfin, malgré quelques ajustements à faire pour faciliter le déplacement et le suivi des supporters, je trouve que c’est une super course, elle se trouve vraiment pas loin de Paris, c’est jouable, meme pour un IM , en un week end (je suis parti samedi, revenu dimanche soir, et au taf le lundi aprèm, mais le matin aurait été possible).
Avec ses formats XS, L et XXL, c’est vraiment un bon candidat pour la course club de 2020.Pas besoin de M, c’est trop classique, il est temps de passer à la distance d’après ;)
La partie vélo est reconnaissable pendant l’année en y allant en train à la journée … Et les châteaux de la Loire sont vraiment magnifiques …
Alors, rdv en 2020, le dossard 300 va encore frapper !!
Commentaires
Wild Team Paris-IDF
Wild Team Bourgogne Franche Comté
Wild Team Paris-IDF
Une sacrée belle performance !!
Ca mériterait un film que l'on appellerait 300 ....:)