Allez j'inaugure les récits des wilders présents à Deauville.

Troisième triathlon pour moi avec ce second découverte à Deauville. J'ai choisi ce format à nouveau car ma femme, Maud a souhaité se lancer dans l'aventure après nous avoir vu nous régaler l'année dernière avec Lombric, Calamar et Tapir. j'ai un vieux contentieux avec Tapir qui m'avait doublé à 200 mètres de l'arrivée et battu de 5 secondes.

J'ai des semaines chargées, sportivement parlant, car je suis en pleine préparation de l'étape du tour 2015 avec 142 km dans les Alpes pour 4600D+. Je bouffe du km en ce moment et ai roulé plus de 300 km depuis le lundi 1er juin. 
Le temps est magnifique et suis un peu stressé pour Maud et je tente de la mettre dans les meilleures conditions possibles. Penser à son triathlon n'est pas simple mais le penser pour deux l'est encore moins.

Nous nous présentons  dans le parc à vélos à 8 heures et je retrouve tapir et nous commençons à nous chambrer en nous préparant. Maud est prête et détendue. Tant mieux... Nous partons sur la plage, le départ est lancé mais nous sommes contenus car la marée est très basse et nous sommes emmenés tranquillement au plus près de l'eau. Je suis dans les 30 premiers triathlètes, bien placé et déterminé à être meilleur qu' à Cepoy où j'avais été calamiteux. Le départ est lancé et j'alterne brasse et crawl sur le parcours qui doit faire plus de 400 mètres contre les 300 annoncés. Je suis au milieu de groupes de nageurs et il est très difficile de nager correctement. Ce ne sera pas pour cette fois que je pourrais poser ma nage et progresser. Je sors de l'eau, assez relax, et le retour au parc à vélos s'effectue dans un corridor assez long (500 mètres entre la sortie de l'eau et le parc à vélos je pense). Je vois quelqu'un soutenu par deux sauveteurs et m'assure qu'il ne s'agit pas de Maud. 17 mn 50 mais c'est un temps peu exploitable puisqu'il comprend les 4-5 mn durant lesquelles nous avons avancé vers l'eau puis la longue sortie de la plage.

transition sans pb et j'aperçois Tapir qui se change. Je pars avant lui. Le vélo se passe bien, je suis à 35 de moyenne sur la première moitié plus roulante et avec vent dans le dos. La seconde partie est plus difficile avec un revêtement incertain et un peu de dénivelé. A cinq km de la fin, Tapir revient sur moi, dans un style improbable, tout en force mais pas véloce et très très peu aérodynamique. Avec  un peu de correction dans sa position, il deviendra un cycliste hors pair.  Je reste à son niveau sur la fin du parcours et le mano à mano s'engage une nouvelle fois. Nous rentrons au parc à vélo ensemble en entendant 57-58 et nous comprenons qu'il s'agit de notre classement. Je finis en 46 mn 08 à 31,2 de moyenne. Le parcours était plus long que l'année dernière mais ma moyenne est à peu près la même. J'ai cependant senti que mes cuisses coinçaient un peu mais je le savais avec le vélo que j'ai fait toute la semaine.  Un coup d'oeil sur la droite et je constate que le vélo de Maud n'est plus là et qu'elle est bien partie pour la deuxième étape de son tri.

Ma transition est bonne et je repars en tête quelques secondes devant  Tapir qui me double 400 mètres après et me dépose littéralement. Le duel me semble d'ores et déjà perdu tant il m'a paru fort. Je reste à mon rythme, constate que j'ai ma pompe dans ma poche arrière et m'en débarrasse dans un pot de fleur dont je mémorise l'emplacement pour aller la rechercher à la fin de la course. Tapir est devant mais l'écart est stabilité à 5-10 secondes. Je compte rester en embuscade pour le déborder à la fin.  Sur les planches, Lombric encourage Tapir puis moi-même et ce qui a pour effet de faire comprendre à Tapir que je suis juste derrière. Il accélère tandis que je reste à mon rythme. Il reprend quelques mètres, je reviens petit à petit. Il accélère encore mais perd du terrain après en avoir gagné. A 300 mètres de la ligne, avant le dernier virage, je place une accélération violente, le déborde mais mes muscles sont hyper contractés et je ne peux maintenir l'effort longtemps. Il s'accroche, me repasse et passe la ligne 2 secondes devant moi et s'effondre une fois la ligne franchie. Il était vraiment à la rupture mais a bien bluffé. 20 mn 18 pour moi et plus de 2mn de mieux par rapport à l'année dernière.  Je me sens encore en forme. Si j'avais su que Tapir était mal, je l'aurais attaqué plus tôt. 1H28 et 40 e au scratch. 

Je retourne au parc à vélo pour voir où en est Maud. Son vélo n'est pas revenu. J'attends 15 mn environ, un peu inquiet. Je la vois arrivé et je suis soulagé. Je l'encourage, la conseille. Sa transition est excellente et elle repart, déterminée. Je la retrouve sur le parcours, cours un  km avec elle, l'encourage encore, lui détaille le parcours et constate que sa foulée est très bonne.  Elle finit en 2h13mn à la 758 e place et je suis très agréablement surpris de sa fraîcheur à l'arrivée. Elle est frustrée par le vélo où elle a perdu beaucoup de temps car elle a roulé en VTT. la frustration à l'arrivée, c'est le doigt dans l'engrenage!!

En récupérant nos affaires, je vois un autre ami qui a abandonné suite à une double crevaison et je suis désolé pour lui d'autant que c'était son premier tri. 

Allez, il faut continuer à préparer l'étape  du tour et les 9H de selle  qui vont m'attendre moi et Lombric. Lombric que je vais aller encourager au départ du M.