Ce matin j'ai participé au triathlon de Marseille, labellisé ironman 5150, un M donc. Épreuve qui me plait tout particulièrement car "a domicile", sur mes parcours d’entraînements que je connais par cœur.
La natation se nage au départ de la plage du roucas blanc, le vélo consiste a un A/R sur la célèbre gineste, qui relie Marseille et cassis, et la course à pieds se joue sur 2 A/R le long de la "corniche". Bref, très chouette spot ^^
1100 concurrents, répartis en 4 vagues; les pros, les femmes, et deux vagues "groupes d'ages".
Dernière épreuve avant Embrun, épreuve sur laquelle je souhaite prendre du rythme et travailler "en vitesse" vu que depuis plusieurs semaines je travaille surtout le foncier.
Le départ est prévu à 7h, à peine le soleil levé. 23 °dans l'air, ça caille comparé à la canicule qui nous assaille depuis plus d'un mois ! 23° dans l'eau, limite, mais la combi est autorisée à mon soulagement car la mer remue un max. Le mistral de la veille à laissé des restes, environ 25km/h de vent mais surtout des grosses vagues. Le parcours est positionné travers au vent; pour un aller/retour marqué par des bouées. On est donc constamment dans le lit de la vague.
Au top départ; un seul mot d'ordre pour moi; éviter la bagarre. Plage marseillaise par excellence, l'eau est trouble et a un gout dégueulasse, mais faudra faire avec. Je me place donc le plus possible à l'extérieur, et je dois dire que ça a plutôt fonctionné; j'ai limité la casse dans la cohue. Ça secoue avec les vagues, au point que je ne respire que d'un côté car c'est la tasse assurée de l'autre ! Je me fais prendre par quelques rouleaux qui me retournent presque; c'est dire que ce n'est pas de la gnognotte les conditions ! Arrivé à la fin de l'aller, je fais une énorme erreur; au demi tour, avec le soleil rasant dans les yeux et la houle, je perds de vue le parcours et suis le "mauvais pied". Je me retrouve "à la dérive", loin, très loin de la route idéale, à lutter contre les vagues et le vent pour rejoindre la trajectoire. Bref, ça fini en galère et fâché contre moi même. Je sors de l'eau en 29', 3' de mieux que l'année dernière, mais je visais aux alentours de 25'...
Je pars en vélo le couteau entre les dents, espérant que l'entrainement intensif des ces semaines porte ses fruits. Connaissant la route par coeur, je connais exactement chaque parcelle de goudron et mes repères d'entrainement. Effet course aidant, je suis 3 à 4km plus rapide que d'habitude :) Les 5/6 premiers km sont très roulants, en aéro pour sortir de la ville; pas ma prédilection. A l'attaque du col de la gineste, les leader passent en sens inverse, toujours impressionnant d'entendre le sifflement dans l'air quand ils passent :) Dans la montée mon gabarit fait des ravages, je remonte pas mal de gens et en passe un bon nombre derrière; ça fait vraiment du bien de se sentir à l'aise quand tu double des gars qui sont à la peine ! Aussi l'occasion de voir des stratégie diverses, certains en force avec du braquet, d'autres qui moulinent à une vitesse incroyable. Je me situe environ entre les deux; avec du braquet, mais un bon rythme de jambes quand meme. Arrivé au sommet et en direction de cassis, c'est plutôt descendant et les "lourds" me reprennent; déçu... Au demi tour et retour sur marseille; c'est avec le mistral de face qu'il faut composer. Je jette mes dernières forces dans la bataille et limite la casse.
Je réalise les 40km en 1h18, à 31km/h de moyenne. A peine 1min de mieux que l'année dernière ! Peut etre que le vent m'a plus gêné que prévu, car j'ai vraiment eu l'impression d'envoyer des watts...
Je saute dans mes zoot flambant neuves et non testées en T2 et file sur la cap. De retour d'une périostite, je ne sais pas trop ce que je vaut; ayant peu couru en 3 semaines et plutôt en mode tranquille / course nature. Dès les premières foulées, je me sens bien et pars sur un bon rythme. Il y a tellement de concurrents qu'il ai aisé d'en trouver un avec un rythme légèrement supérieur au mien pour lui filer le train. Le premier tour est avalé en 21', je suis content de ma perf et espère que ça va tenir ! Finalement j'arrive à trouver mon rythme sans l'aide de lièvres et continue sur ma lancée dans le tour 2. La machine ne s'enraye pas et je fini mon 2ème tour également en 21'. Soit 41min42s pour les 10km, quelques secondes de mieux (45s exactement :) ) que l'année dernière. Le "coffre" paye ! Ça faisait longtemps (depuis les derniers time trial 5km wild team) que je n'avais pas couru à cette vitesse, c'est grisant :)
Je finis l’épreuve en 2h32, contre 2h40 l'année dernière. Content de cette progression, mais après analyse de mes temps, c'est surtout aux transitions que j'ai gagné du temps, car hormis les 3 min gagnées en nat' (merci la combi) j'ai peu gagné sur le velo ou la cap, environ 1' à chaque fois. Contre 2' gagnées dans les stands sur les deux transitions.
Bref, content de cette épreuve que j'aime particulièrement. Content de m'être amélioré même si au final j'ai peu progressé sur le vélo et la cap malgré la dose d'entrainement en vue d'embrun. Certes, je me suis entraîné surtout pour du long et pas du court. Mais quand même, 12h d'entrainement hebdo en moyenne pour gagner 1 minute en vélo; c'est dur ^^ Même s'il faut avouer que j'ai privilégié le foncier au cardio.
C'est une super épreuve, grosse organisation dans un cadre superbe qui alterne entre l'urbain et la nature. Je vous la conseille !
Cap maintenant sur Embrun, dans 3 semaines. Encore 1 grosse semaine et demi d'entrainement lourd et après 1 semaine affûtage et quelques jours de repos avant le jour J. Le plus gros du travail à déjà été fait, encore une grosse sortie longue le week end prochain et après je régénère. En essayant de gagner un peu de poids pour avoir ça de moins a trimbaler sur l'isoard. J'essaierai de faire un article sur la façon dont je me suis préparé pour cette épreuve.
A bientôt les wilders
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Wild Team Paris-IDF