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Wild Team Centre-Val de Loire

Etape du tour 2016

Allez c'est reparti pour la traditionnelle étape du tour entre Megève et Morzine en compagnie de Lombric, mon fidèle compagnon. 146 km, 4 cols au programme: les Aravis, la Colombière, la Ramaz et Joux Plane. Le parcours a été reconnu ce qui est toujours rassurant. 

Quelques jours avant le départ, nous apprenons que l'étape est raccourcie et passe à 122km du fait de l'évitement du col de la Ramaz menacé par des éboulements. Je suis décu car je me suis préparé pour davantage de difficultés et l'étape 2016 aura un goût d'inachevé. Tant pis, je me dis que je vais moins calculer mes efforts et tenter d'avoir un meilleur classement: je vise un top 20% du classement, environ dans les 2000 premiers.

Nous dormons la veille à Megève ce qui est considérablement plus confortable lorsque se trouve directement sur le lieu du départ. La météo s'annonce torride et je me méfie car je gère d'autant plus mal la chaleur que cette année, avec la mauvaise météo, les corps n'ont pas été habitués.

Nous partons, la descente vers Flumet est dangereuse du fait de la taille du peloton, il s'agit d'être vigilant. Je gère la montée des Aravis tranquillement: il est 8 h et la chaleur est déjà présente.  Descente vers Le Grand Bornand puis montée de la Colombière. Je suis à l'aise, le col est régulier, je me cale à 12-13km/H et tourne bien les jambes. La descente vers Scionzier est étroite et sinueuse, des accidents se sont produits, un hélicoptère est en train de se poser pour évacuer un cycliste inconscient. Une femme, plus bas, est assise sur le côté, le visage ensanglanté. Après scionzier, 40 km de plat, on se cale dans des groupes de 20 et ça roule plutôt pas mal, ça frotte même un peu, si bien qu'un cycliste tombe et par effet de domino manque de m'envoyer à terre. 

Dernier ravito à midi à Samoens, virage à gauche et début de l'ascension de Joux Plane, un des cols réputés comme le plus dur de France. Nous l'avions reconnu en juin, dans le froid, le brouillard et la pluie et je l'avais grimpé en une heure sans souffrir, me disant même que sa réputation était quelque peu galvaudée. Là, je suis scotché au goudron sur des pentes à 11%, la température est terrible et l'asphalte neuve renvoie une chaleur infernale. Les 11Km de montée vont être affreux. j'ai perdu mon coup de pédale, il est devenu lent et heurté. C'est un véritable chemin de croix. Dans ma vie de sportif, la montée de Joux Plane restera comme un sommet de souffrance. Si je devais établir un classement de ces moments, il serait incontestablement sur le podium: peut-être sur la plus haute marche. Plus jeune, j'aurais peut-être craqué, là je monte au mental: 10 mn par kilomètre quasiment. Je suis déçu car mon objectif de classement s'envole. Il s'agit désormais de limiter la casse. Qu'est-ce que cela aurait été avec la Ramaz en plus dans les jambes?

Dans le dernier km, ma vue se trouble, j'ai la nausée, je pense que je vais vomir. Je franchis le col en 1H 26 pour effectuer les 11,6 km. Je n'ai pas posé le pied par terre, c'est long 86 minutes de souffrance. Je suis déshydraté alors que j'ai fait bien attention à boire très régulièrement pendant tout le parcours.  

la plongée vers Morzine est technique et dangereuse, je reste concentré pour finir. Je franchis la ligne en un peu moins de 6H en 5000e position sur 11000. Nous allons profiter de la pasta party  pour reprendre des forces. Je récupère assez vite, j'ai donc subi un gros coup de chaud car je sens que j'en ai encore dans les jambes.

Il va falloir rester affûté dans les semaines à venir car se profilent dès la fin août une série de triathlons, 2 S nature (vtt/trail), le M de Gérardmer et mon premier L à Bois le Roi ainsi que quelques trails. 

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