Tout d'abord un grand merci à mes potes Wilders pour leurs encouragements. Pour les remercier, voici un gros debrief du WE.
Arrivée à Lyon vendredi où je dois retrouver mes potes Antoine alias Bourdon velu et Guillaume (pas encore Wilder). Je déjeune avec Antoine dans Lyon (plat de pâtes évidemment), on retrouve Guillaume et on met les voiles vers Aime-La Plagne. 2h30 plus tard, nous voici à Aime. On se gare et se dirige vers le village de la Course et la salle de remise des dossards. On commence à croiser de plus en plus de concurrents et on s'aperçoit vite qu'il y aura du gros niveau. Que des mecs affûtés.
On part ensuite à 45mn de là, à Belle Plagne, la station de ski où on a pris un appartement. Arrivés à bon port, petit tour de la station, petite bière et on rentre préparer nos affaires et manger nos pâtes.
Vers 9h30, on se couche car le lendemain, lever vers 3h45.
Samedi matin, le réveil sonne. Je me lève à 4h00. On a prévu un départ à 4h45 pour être à Aime (lieu du départ) vers 5h30. Le départ est à 6h00.
Je me lève et directement me dirige vers mon plat de pâtes préparé la veille. Je mange rarement des pâtes le matin des courses mais là, on sait que nous devons partir le ventre plein car la course va être longue. Une fois les pâtes avalées, une douche et je m'habille.
C'est l'heure de partir. Dehors, il fait quelques degrés et le temps n'est pas au top. Arrivés à Aime, il pleut. On s'attend à une bonne galère mais c'est une pluie fine qui finalement ne durera pas très longtemps. On se gare et se dirige vers la ligne de départ. On arrive 5mn avant le coup d'envoi et sommes donc en queue de peloton.
Parlons de la course : 63km, 4000m de D+. Malheureusement, vu les conditions météo, nous n'irons pas au glacier pour des raisons de sécurité. On fera un petit détour pour couvrir quand même la distance. Mon objectif est de finir bien sûr mais surtout de ne pas me blesser et de bien gérer ma nutrition pour prendre du plaisir sur la 2ème partie en descente et pouvoir un peu envoyer. J'aborde la course en mode gestion.
6h00 : c'est parti. On part tous les 3 tranquillement. Guillaume et moi prenons régulièrement un peu d'avance puis attendons de temps en temps Antoine pour rester ensemble. Très vite, ça devient compliqué de l'attendre au risque de perdre notre rythme. On part donc devant. Bien sûr, ça commence à monter. Notre tactique : marcher dans les montées pour ne pas se cramer et courir ailleurs.
Premier pointage en haut de la piste de bobsleigh que l'on emprunte. Dans la piste, ils n'ont pas trouvé mieux que de nous mettre du Véronique Samson en concert. J'ai rien contre elle mais quand même...Expérience assez sympa. Moyenne : 5,6km/h. Ca grimpe...
Tout va bien, j'ai mon rythme, je gère parfaitement mes barres (j'ai décidé de ne pas prendre de gels, mais j'en ai quand même au cas où) et mon eau. Pas de douleur.
On passe Plagne Centre et on attaque la montée vers Roche de Mio, le point culminant du parcours modifié. Ca monte, encore et encore mais ça va. Le temps se gâte et on finit dans le brouillard complet. A Roche de Mio, des gens nous encouragent et cela nous fout des frissons (merci à eux). En haut, on en est à 26km. Cela fait pour moi un peu moins de 5h de course.
Ensuite on bascule et après le ravito (l'organisation sert un St Estèphe 2007!...) où l'on s'arrête un petit peu pour se refaire la cerise, on entame une descente assez raide et technique. Guillaume et moi sommes en pleine bourre. On vole comme des cabris. Le paysage est superbe. Physiquement, ça va toujours bien. Toujours dans ma gestion Barres/Eau.
Puis arrive la montée de l'Arpette, 2km de montée. Interminable!...1h et quelques d'ascension, les uns derrière les autres. Pas un bruit, juste celui des bâtons sur les cailloux. Les lacets n'en finissent plus. J'en ai plein le cul. Il fait beau, le paysage est à couper le souffle mais c'est une grosse galère.
Ensuite, nouvelle bascule vers Plagne Bellecôte où il y a le dernier ravito. 8h34 de course. On prend le temps de bien se ravitailler et se relaxer car maintenant, il reste un peu plus de 21km de descente. Et c'est là que je compte bien me régaler. J'ai les jambes, le mental. Bref, je gère ma course comme prévu.
On sort du ravito et on commence à enquiller (sous la pluie) , on double pas mal de gens. On passe sous bois sur des petits sentiers où on essaye de s'éclater. Je pense que parfois, on ne doit pas être loin des 15km/h. Le truc, c'est qu'il reste malgré tout des petites côtes par ci par là. On alterne donc marche et descente. C'est assez sympa car on a les jambes.
Dernier pointage à Montchavin à 54km. Il y a pas mal de monde et c'est toujours assez sympa. Le speaker annonce mon nom au pointage, me demande d'où je viens et bien sûr, en répondant Paris, je me fais chambrer...
On repart pour la dernière partie. Les jambes commencent à être lourdes mais on s'accroche. On passe la ligne en 11h17 et Antoine en 12h00.
Même si mon chrono n'est pas extraordinaire, je finis hyper satisfait de ma course car elle s'est passée comme je le souhaitais. Je suis surtout content d'avoir pris du plaisir à courir même après 50km. C'est quand même ça l'essentiel. Et surtout aucune blessure.
Maintenant, je vais me consacrer à ma prépa pour le 70.3 de Royan en septembre et bien sûr réfléchir à un autre Ultra Trail pour l'an prochain.
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