Cette année, je me suis lancé le défi de finir mon premier iron man à Nice. La date de la compétition est celle qui me correspond le mieux. Il est vrai que j'aurais préféré un parcours vélo plus plat mais celui de Vichy est loin dans le calendrier.
Après l'inscription, il s'agit de définir le programme et je m'aperçois que le triathlon de Cannes se déroule au début de mes vacances de printemps et que le dénivelé en vélo s'approche de celui de Nice. Ca fait aussi quelques temps que Reynald m'en parle, ajoutant qu'il a un appart dans le coin. Je m'inscris, lui en parle. Il s'inscrit aussi.
J'arrive à Cannes dans une bonne forme physique: j'ai déjà accumulé les kms dans les trois disciplines. Je regarde le classement de 2018, m'évalue en 6H et je table sur le premier quart du classement.
Après le boulot, je pars de la région parisienne le vendredi soir avec la famille et une bagnole pleine à craquer. On dort à Lyon et on repart le samedi et on arrive à Cannes à 14H après 6 heures de route assez chaotiques et pénibles. Heureusement Reynald a pu récupérer mon dossard mais, à peine arrivés, nous devons retourner sur le site du triathlon pour déposer les vélos et revenir en bus. Encore de la fatigue supplémentaire...
Du vent est annoncé pour la course et un ciel assez couvert alors que dans le reste de la France, le temps est magnifique. La poisse...
On se lève à 5H30 et on déjeune alors qu'il fait encore nuit. Il y a du bruit qui vient troubler la quiétude de notre petit-déj: de fortes bourrasques de vent... ça promet!
Sur place, nous sommes prêts mais pas particulièrement bien placés pour le départ, plutôt au milieu de la foule de 1000 triathlètes. Deux boucles de 1000 m sont au programme avec sortie à l'australienne. L'eau est annoncé à 14 degrés. Je propose à Reynald de partir sur la gauche pour essayer de profiter du vent. Je nage plutôt sereinement avec ma nouvelle combi l'orca 3.8 qui apporte une flottaison bien appréciable. Les vagues claquent au visage quand nous avons le vent de face, mais je nage vraiment de manière sereine. Lorsque je sors, je me sens très frais, capable de nager encore longtemps et je regarde ma montre:33 mn pour 1800 m. Ma T1 est bien pourrie par contre, je mets bcp de temps à retirer ma combi, à mettre des chaussettes. Il faut dire que nous ne disposons pas de bcp de place dans le parc à vélos.
C'est parti pour 107 km de vélo avec 1800 D+ et 7 ascensions et autant de descentes. Au bout de 5 km, de la rubalise se détache avec le vent et vient s'enrouler sur mon dérailleur arrière. L'espace d'une seconde, je pense avoir cassé ma chaine et que ma course est terminée. Je suis dévasté. Je m'arrête et m'aperçois que j'ai juste déraillé et que la chaine n'est pas brisée. Je prends quelques minutes pour retirer toute la rubalise de la roue arrière, repars puis m'arrête quelques centaines de mètres après pour retirer des morceaux de rubalise que je n'avais pas vus sur le dérailleur avant. J'ai le moral dans les chaussettes. La transmission fait des bruits inquiétants et je ne crois pas beaucoup en mes chances de boucler le vélo. Je suis très agacé et ai perdu en concentration. Je prends les km les uns après les autres, me disant à chaque dizaine de kms inscrits sur le parcours que je suis toujours en course. Le parcours est très beau, très sinueux et ce n'est qu'une suite de montées et de descentes. Je boucle finalement le parcours en 4h17 à 25 km/H et je comprends que mon obj sub 6h va être compliqué.
La T2 est compliqué car le vent a fait tomber les vélos des premiers concurrents et a déplacé de nombreuses affaires. Je retrouve mes chaussures de l'autre côté...
C'est parti pour 16 km avec 4 boucles de 4 km dans la marina de Cannes. Le parcours est inintéressant et j'aurais imaginé qu'il mettrait davantage en valeur la ville. Je ne peux mettre aucun rythme, je n'ai pas de jambes et me traine en 5'-5'15 du kilo et je me dis que le marathon de Nice va être bien long... Je finis en 1H21 et franchis la ligne en 6H20 à la 450 e place sur 900. Au cours de mon troisième tour, je croise Reynald que je cherche depuis le début de ma course. Je suis content de le voir. Je jauge son allure et il me semble assez frais alors que sa préparation a été tronquée par une blessure récurrente. Dans mon quatrième tour, je le recroise à nouveau et je constate que je ne lui ai à peine repris 150 mètres. En revanche, ses deux derniers tours vont être un véritable calvaire et je le récupère à l'arrivée très amoindri. Il a été au bout de lui-même et a besoin de temps pour récupérer.
En conclusion, l'épreuve est belle et vaut le coup en dehors de la cap qui, à mon sens, est totalement à revoir (un seul ravito sur chaque tour: une deuxième n'aurait pas été de trop). Il me reste deux mois et demi de prépa pour être plus performant à Nice et ne pas subir le marathon.
Commentaires
Wild Team Paris-IDF
Wild Team Centre-Val de Loire
Je serai sans doute plus frais à Nice, plus affûté et mieux entraîné. Qui plus est le jour de mon anniv !
Wild Team Paris-IDF
Si tu arrives à tenir cette allure sur Nice, tu seras un champion !!! Ce sera long, c'est sûr, mais quelle émotion quand tu passeras la ligne.
Surtout le jour de ton anniv, ça l'fera !!