La question est simple et nous nous la sommes tous posée un jour : des relations sexuelles avant une compétition sportive influencent-elles nos performances ?
Dans l’esprit collectif, nous avons tendance à penser que le sexe pénalise nos capacités physiques et mentales en nous « fatiguant ».
Alors mythe ou réalité ?
Le boxeur Mohammed Ali était connu pour son abstinence 6 semaines avant ses matches. A contrario, un ouvrage sorti en 2012 nous apprit qu'aux Jeux de Sydney en 2000, 70.000 préservatifs avaient été mis à la disposition des athlètes dans le village olympique et avaient disparu en deux jours.
Depuis toujours, de nombreux entraîneurs préconisent aux athlètes de s'abstenir de toute relation sexuelle avant les compétitions sportives, voire même plusieurs semaines avant. Dans bien des cas, les raisons sont purement instinctives :
L’abstinence permettrait de conserver toute son énergie.
L’impact physique d’un rapport sexuel (disons normal…) est minime. Il ne brûle que 25 à 50 calories, l’équivalent 20 marches d’un escalier, soit 2 étages… Interdire un athlète de monter 2 étages n’a aucun sens.
L’abstinence permettrait de reste concentré et de ne pas se laisser distraire.
En fait, sur ce point, ce n’est pas tant l’acte sexuel qui effraie les entraineurs mais plutôt le fait de rechercher cette relation avec tout ce qui va avec : sorties nocturnes, fêtes, consommation d’alcool ou de drogue, etc…
L’abstinence permettrait de conserver de son agressivité et d’être plus vigoureux.
Rien ne permet de corroborer ce point.
Qu’en est-il ?
Il semblerait que le sexe n’ait aucun impact, ni bon ni mauvais, sur les performances sportives. Une expérience menée en 1995 a montré que les hommes réalisaient les mêmes performances sur un tapis de course, qu’ils aient eu des relations sexuelles avant ou non.
En fait, la science n’a pas vraiment tranché sur cette question et il manque de recherches de bonne qualité sur ce sujet. A ce jour, la recommandation d’abstinence ne repose sur aucun élément scientifiquement validé. D’autant que cela peut être très variable selon la nature de la relation, le sport en question et ses spécificités, le délai entre l’acte et la compétition, etc… Au mieux, le sexe pourrait s’avérer une distraction relaxante en cas de stress avant une épreuve et permettrait de s’endormir plus facilement.
On l’aura compris, chacun procédera de la manière qui lui paraît la mieux adaptée selon les circonstances et en fonction de sa propre expérience.
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